LAURENT LE PLUS FORT !

Compte-rendu de Thierry :

"Pour la dernière de la Stephen Roche, le départ avait lieu comme l'année dernière, près du centre commercial des 3 fontaines à Cergy.
En ce dimanche 30 septembre 2007, il faisait un temps agréable, quand même frais et avec un peu de brouillard en dehors de la ville.
8 cyclistes du CCO pour cette année, c'était bien !
Je suis arrivé vers 7h30 et je me suis garé près de Jean-Paul. Je suis allé chercher mon dossard dont le numéro ne m'avait pas été envoyé
par la poste car je m'étais inscrit tard sur internet et, surprise, j'ai eu un dossard prioritaire !
Je me suis rendu dans les stands en passant devant Laurent (1er dans le 2ème sas).
Ayant une petite forme, j'ai dû me laisser passer par tout le monde et par conséquent par tous mes potes du CCO présents.
Je ne pouvais que gérer ce qui ne me laissait guère de chance de faire un bon résultat.
A la fin, j'appris les résultats du CCO avec quelques surprises :
- C'est donc Laurent qui fait le meilleur résultat du club, ce qui n'est pas surprenant vu son entrainement d'été
- En 2ème du club se pose un étonnant Lionel, c'est vrai qu'il m'a surpris par son excellent résultat, c'est un vrai costaud !
- Le 3ème du club, c'est Pascal qui reste dans une bonne forme comme à la Cyclauto, il n'a jamais été aussi fort qu'en 2007
- Le 4ème du club est Jean-Paul fidèle à ses résultats du moments qui sont toujours très bons
- Le 5ème du club est Andrew, victime d'une chute qui lui coûte une meilleure place. Heureusement, il a pu finir malgré la douleur
- Marc réalise un bon résultat en étant le 6ème du club, je pense qu'il sera un élément important des compétiteurs du CCO en 2008
- Le mystérieux Eric G. réalise un bon temps même si on ne connait pas ses capacités.
- Pour ma dernière saison au CCO, cette dernière place n'est pas terrible. Mais avec 3 sorties de 60 bornes entre fin juillet et la Stephen
Roche, que pouvais-je espérer de mieux ? L'équation est simple : Un mariage + un voyage de noce = mauvaise saison."

Les résultats : (153 km officiels, temps du 1er 4h04'31, 834 classés)

LESPAGNOL Laurent 169ème 4h36'02 60ème sur 200 cat B
BAZEILLE Lionel 221ème 4h40'18 17ème sur 173 cat D
GROUGON Pascal 306ème 4h47'32 136ème sur 330 cat C
SEGARRA Jean-Paul 318ème 4h48'06 9ème sur 49 cat E
THOMAS Andrew 424ème 4h59'28 176ème sur 330 cat C
BRIGHI Marc 449ème 5h02'38 67ème sur 173 cat D
GABALDA Eric 469ème 5h03'40 190ème sur 330 cat C
BRISBART Thierry 712ème 5h41'03 185ème sur 200 cat B


Brevet d'Or : 5 (Lespagnol, Bazeille, Grougon, Segarra, Brighi)
Brevet d'Argent : 2 (Thomas, Gabalda)
Brevet de Bronze : 1 (Brisbart)
LES PHOTOS
LAURENT LESPAGNOL
LIONEL BAZEILLE
PASCAL GROUGON
JEAN-PAUL SEGARRA
ANDREW THOMAS
MARC BRIGHI
THIERRY BRISBART
ERIC GABALDA
LA BLESSURE D'ANDREW

RESULTATS COMPLETS DE LA STEPHEN ROCHE

LE COMPTE-RENDU DE LAURENT
La Stephen Roche 2007 :

Km 72. Dépité, je regarde s'éloigner petit à petit mon peloton, dans la difficile côte de Roconvcal, après Amenucourt, 9ème difficulté du jour. Pascal, que j'ai peine à suivre depuis quelques kilomètres, ne semble pas non plus au mieux. Il a commencé à montrer des signes de fatigue dans la route des Crêtes, et là il est scotché au bitume. Péniblement, j'essaie de garder une vitesse de 9/10 km/h. Progressivement, je sens les jambes retrouver de la vigueur et je m'accroche finalement à un petit groupe de 15 en basculant au Chesnay, sans Pascal distancé. Encore vaincu par mon mauvais positionnement sur le plat, le manque de concentration aux moments importants, mon appréhension dans les descentes, bref le manque d'expérience.

Flash back sur le départ de cette 20ème et dernière (?) édition de la Stephen Roche. Il fait assez frais (11°) lorsque je me stationne dans le Parking du centre commercial des 3 Fontaines à Cergy, peu avant 7h. Je décide de mettre les manchettes et de rester en cuissard court, puis je me munis de quelques barres de céréales et de pâte d'amande, et de 2 bidons contenant pour l'un une boisson réhydratante et pour l'autre de l'eau minérale. Fin prêt, je me dirige vers les sas de départ. Il est 7h25 et là, surprise, personne. Je suis donc le premier à entrer dans mon sas (300/700), l'attente sera longue...
Mon objectif pour ma première Stephen Roche, remonter le plus rapidement possible sur la tête de course et rester tant que je le pourrai au contact afin de rentrer à l'arrivée dans les 100.
Petit à petit, les sas se remplissent et il me faut attendre longtemps avant de voir les autres coureurs du CCO arriver, Pascal et Lionel d'abord, puis Jean-Paul, Andrew, Marc et enfin Thierry. Jean-Paul qui s'était inscrit de longue date, bénéficiait d'un dossard prioritaire, tout comme Andrew, Thierry et Marc, qui, inscrits de dernière heure, récupéraient des bons dossards non attribués. Pascal était dans mon sas et Lionel dans le 3ème et dernier sas.
A 8h30, le départ est donné, et la barrière devant moi étant enlevée en premier, je rejoins le sas de tête avant que tous ne soient partis. Dès lors, c'est une rapide chevauchée de 1000 cyclistes qui s'enclenche dans les boulevards de Cergy. Je remonte petit à petit, d'autres sont plus rapides encore. A l'approche de la bifurcation vers la Chaussée Jules César, j'ai la chance de me trouver sur la partie gauche de la chaussée et je me retrouve presque devant, alors que le gros du peloton se retrouve obligé de prendre le carrefour en contournant le terre plein central. Quelle aubaine!
Malheureusement, au km 7, freinage brutal et tout le monde s'arrête. La cause ? Erreur de parcours ! J'apprendrai après qu'un motard ouvrant la route s'est malencontreusement trompé de route. Je ne suis pas trop surpris, la veille j'ai essayé de faire le trajet en voiture, j'ai eu un mal fou à sortir de Cergy! Un gros bazar s'installe, après avoir opéré un demi-tour. On rejoint la zone de départ et là je me retrouve avec beaucoup bloqué par les participants à la randosportive qui attendent au départ. Il faut donc mettre pied à terre et passer les barrières du terre-plein central, reprendre sur la partie gauche du boulevard, puis à nouveau refaire cette opération 2 fois, avant de s'arrêter une nouvelle fois sur le boulevard de Verdun. Je me retrouve quand même pratiquement derrière les motos ouvreuses, et nous repartons après 9 km d'échauffement involontaire. La sortie de Cergy est usante, avec ces ronds-points incessants, ces relances hyper nerveuses. De plus, le brouillard est de la partie. Je suis obligé de retirer les lunettes, car je ne vois rien. Du coup, je ferai toute la course sans lunettes, une première...

La descente de la Côte des Roches vers Sagy provoque les premiers étirements du peloton. Je ne suis pas à l'aise, mais j'essaie de garder Pascal en point de mire pour me motiver. En arrivant sur Saillencourt, je le vois décrocher un peu. Je poursuis ma remontée vers la tête mais tout de suite nous arrivons sur la côte menant de Saillancourt à Courdimanche, que je connais bien et qui est la première difficulté recensée. Le rythme est rapide et je perds petit à petit le contact. Au rond-point nous bifurquons vers Menucourt, et je récupère ma place. Peu avant Boisemont, un regroupement général s'opère en tête de course. Joie de courte durée, la montée de Boisemont vers Meulan me laisse sec, les jambes sont trop dures. Je laisse filer et après une longue zone de plat, nous descendons vers Meulan dans un peloton de 25/30. La descente est difficile, le 52/13 permettant à peine de suivre. Rapidement nous arrivons à Gaillon/Montcient, 3ème côte, courte mais raide. Ca me va bien. Tout fonctionne bien jusqu'à Seraincourt. Là, je manque de m'étouffer en avalant de travers un bout de barre de céréales. Je passe donc 3 des 4 km d'ascension de la bosse à tenter de recracher l'intrus. Mais le groupe va trop vite et je suis décroché au sommet de la bosse en compagnie d'un gars de Gambais. Je n'ai pas les jambes pour revenir et je me relève donc pour m'alimenter correctement en attendant le groupe de derrière.

C'est à Théméricourt que nous sommes repris par un paquet dans lequel il y a Pascal, qui me demande si j'ai crevé... Ce groupe c'est clair roule moins vite que le précédent. Nous passons Avernes, puis prenons une large route contournant Aincourt. A ce moment là, un peloton venant de l'arrière ramène quelques autres gars, dont Francis de l'ACBB, qui m'indique qu'il a préféré partir prudemment (il aura eu raison). Nous nous retrouvons une bonne cinquantaine à aborder la très raide côte de Vienne en Arthies (700 m à 17%), qui passe plutôt bien. La descente courte nous amène vers une nouvelle bosse, moins raide, celle de Saint-Cyr en Arthies et là, me revoilà avec mes problèmes de pédalier, en passant le petit plateau la chaîne se bloque. Je descends rapidement, essaie de tourner avec la main le pédalier, et bizarre, ça marche. Du coup, il faut repartir et revenir en forçant sur le groupe qui ne m'a pas attendu.
Ce sera chose faite en arrivant sur Vétheuil. Je retrouve Pascal et nous abordons ensemble la côte de La Roche Guyon, moyenne mais longue, avec l'ascension de la route des Crêtes. Je sens que ce n'est pas la forme et je rétrograde petit à petit sans pouvoir rien faire. Sur la route des Crêtes, Pascal semble aussi moins bien. Mais on s'accroche et nous descendons vers Amenucourt. Cette descente est difficile et je perds beaucoup de temps. Au bas de la côte, il me faut mettre toute la puissance qui me reste pour réintégrer le peloton. Lorsque j'arrive à rentrer, nous sommes donc au fameux km 72, et une deuxième course s'engage.

Il y en a partout, montant chacun à son allure, s'accrochant plus ou moins difficilement. Les nombreux encouragements sur le bord de la route, pour motivants qu'ils sont, ne suffisent pas pour aller plus vite. Voyant donc s'éloigner tout le paquet, je reviens petit à petit sur Pascal en perdition et je m'accroche pour ne pas sombrer. Et peu avant la fin de la montée, je sens les jambes se décrisper, j'essaie d'appuyer un peu plus fort et je sens le vélo partir. Rassuré, je me lance avec un petit groupe de 15 à la poursuite de notre peloton, mais c'est quand même trop tard. La route n'est pas très bonne durant quelques kilomètres, nous sommes sur des chemins à travers champs et il faut faire attention aux trous et gravillons. Puis nous descendons sur Chaussy et après une bonne partie roulante, nous arrivons enfin sur Bray et Lu, point de départ de LA difficulté du jour, la côte de Baudemont. Nous nous engageons et là, surprise, à 150 mètres devant nous, un gros paquet semble à la peine dans la côte. Mais notre petit groupe explose lui aussi. C'est à qui criera le plus fort pour se signaler à celui qui est devant et qui zigzague sur la route. Certains ont pris leur vélo à la main et montent à pied. Je passe en 39x25, gardant une dent en réserve, je la passerai en fin d'ascension pour mettre un dernier coup de reins.

Sorti de là, il n'y a plus de peloton. Je vois celui aperçu au début de la côte qui est à distance respectable, et 2 coureurs en chasse. J'essaie de faire l'effort mais au bout de 4/5 km, je laisse tomber et j'attends que se reconstitue le groupe d'avant la montée. Au bas de la descente à Saint-Rémy, nous sommes une dizaine. Puis nous passons le pont sur l'Epte et filons vers Copierres et Montreuil-sur-Epte. Ca va beaucoup mieux, j'ai trouvé le rythme et je prends des relais appuyés pour parvenir au bas de la côte de Montreuil. Cette difficulté est abordable mais la pente augmente sur la fin pour laisser place à un faux-plat usant. Pourtant, les jambes répondent bien et nous sommes en haut avec 2 ou 3 (notamment un coureur des Sangliers du Vexin). Les autres ont sauté mais il y a pas mal de coureurs isolés un peu partout devant (dont 1 de Baillet). Je les passe petit à petit, et j'essaie de revenir sur un groupe de 3 (dont les 2 chassant le peloton après Baudemont). Après 2/3 km rapides, je reviens sur eux dans la côte de La Chapelle en Vexin, sévère "coup de cul", où je retrouve un autre coureur de Baillet. Ici, nous sommes encouragés par des mômes très enthousiastes.
Nous sommes désormais 4 à l'approche de la côte d'Omerville, que nous abordons après une rapide descente, où je me laisse distancer quelque peu, avant de monter à bloc Omerville. Et là, surprise bis, le groupe de tout à l'heure sur Baudemont est à portée de moi. Quelques encouragements sur le bord de la route (la famille Brighi) ne sont pas superflus pour la motivation et la jonction se produit après la sortie d'Omerville, sur la route de Hodent. Ce groupe est constitué d'une vingtaine d'éléments, mais je constate rapidement que l'allure n'est pas toujours rapide. Mais je décide de rester et de suivre.

La fin du parcours se fait sans problème, notamment la côte de Hodent, sur une route mal entretenue et en sens inverse du circuit emprunté par la Cyclauto (Charmont, Banthelu).
A Gadancourt nous prenons la route du golf, avec une belle petite montée, indiquée comme facile dans le road book du site de lastephenroche.com mais qui est en réalité assez sèche. Nous y perdons quelques cyclos. Nous abordons ensuite une longue zone de plat, passant par Gazongrez et Us puis Ableiges, avant d'arriver sur la bosse de Courcelles sur Viosne, dernière difficulté officielle, qui se monte néanmoins assez vite.

Le retour sur Cergy, par Boisemont (aïe la route) et la base de Neuville, se révèle pénible sur la fin. L'arrivée se fait même au sprint, c'est chaud !

169ème, en 4h36, j'ai un sentiment mitigé. Déçu de ne pas avoir rempli l'objectif, mais un peu de satisfaction pour une première année de compétition. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi difficile (par rapport à la Cyclauto par exemple). Les Bosses du 13 étaient peut-être trop rapprochées pour être très bien en côte... Mais il manque surtout de l'expérience.

J'attends là l'arrivée de Pascal, mais qui vois-je ? C'est Lionel qui en finit 3 mn après, super performance (il fait 17ème dans sa catégorie D), 3 minutes avant Pascal et Jean-Paul, qui nous montre son pneu arrière à moitié dégonflé !
Puis arriveront Andrew, Marc et Thierry, qui n'a à sa décharge quasiment pas roulé depuis son mariage début août.

Pour une dernière, cette cyclosportive laissera, au travers du faux départ et de la difficulté du parcours, un souvenir inoubliable à tous les participants. En tous les cas, nous avons eu droit à un parcours magnifique, une sécurité sans faille et si quelques râleurs se plaignent de ne pas avoir de puce pour le classement ou de bouteille d'eau tendue aux ravitaillements comme on a pu le lire sur certains forums, qu'ils changent de sport ...!
Lors de la remise des récompenses, en présence d'un toujours aussi formidable Stephen Roche, il a été indiqué par l'organisation que quelque chose devrait survivre à la Stephen Roche, mais probablement sous une autre forme.