Le dimanche 9 juin 2013, Arnaud LAMAZOU
a participé à la Time Megève Mont Blanc à Megève
en Haute-Savoie. Il nous explique son aventure : "Après l « échauffement » de la semaine précédente à Arnay-le-Duc, je mattaque à la grosse cyclo de ma saison : la Time Megève. Sur cette cyclo, tout le monde part en même temps (1500 inscrits) et on peut choisir son parcours en cours de route. Mon objectif est de faire le long parcours : 148km et 3950m de dénivelé positif. Lhiver a été particulièrement rude et long dans cette région et les routes en ont souffert. Le départ est donc neutralisé sur les 10 premiers km. Ça me permet de méchauffer avant dattaquer le premier col : la montée vers le col des Saisies par Notre-Dame-de-Bellecombe. Le temps est quasi idéal : température correcte (autour de 15°C dans la vallée) et légèrement nuageux. Je décide de partir sur un rythme correct mais pas trop élevé car la course est longue. Les coureurs sétalent rapidement dans ce col dune douzaine de km. Il y a deux parties intermédiaires qui permettent de récupérer et les pourcentages sont globalement « doux » autour de 6-7%. Arrivés au sommet, nous basculons en Savoie et nous descendons vers Beaufort (comme le fromage). La route est bonne de ce coté de la montagne. Ensuite, après 2-3 km de « plat », jattaque la montée du signal de Bisane. En fait, il sagit de la montée vers le col des Saisies par Villard-sur-Doron. Cette montée est plus compliquée à gérer : pas de temps mort, des pourcentages quasiment continuellement à 8-10%. Je fais ma montée sur le même rythme que le premier col en essayant de bien mouliner. Les jambes sont assez bonnes et je récupère pas mal de concurrents. Arrivé au sommet, cest dans une purée de pois que je bascule pour une courte descente avant de remonter au col sur 2 km. Je tire un peu la langue après ces 2 montées. La température a bien chuté et les manchettes sont de rigueur. Les organisateurs ont jugé (sagement) que la descente des Saisies vers Flumet était dangereuse et ont donc décidé de ne pas tenir compte du chrono dans la descente. Je prends donc mon temps en mhydratant et me ravitaillant. A Flumet, jattaque le col des Aravis où le soleil perce de nouveau. Les concurrents du petit parcours ont bifurqué pour revenir à Megève. Je me rends compte que cest bien une course de montagne : les concurrents sont espacés et il ny a personne pour protéger du vent. Le col des Aravis est facile jusquau village de la Giettaz (faux-plat montant). Ensuite nous enchainons des lacets à forts pourcentages. Malheureusement nous prenons le vent de face à la sortie du village et japprécie les rares lacets qui me permettent davoir une aide de ce vent. Je vois les premiers concurrents du parcours intermédiaires (107 km je crois) qui entament la descente en me disant quils ne sont pas si loin de moi. Je finis de monter avec 4-5 autres coureurs. Ça ma permis de me protéger un peu du vent lors des relais. En haut des Aravis, certains retournent vers Flumet puis Megève pour boucler le parcours intermédiaire. Pour suivre le grand parcours, jentame la descente de lautre côté du col, vers la station de La Clusaz. La route est belle : large et en bon état. La descente se fait donc rapidement jusquà Thones. Par endroit, je vois que la route est mouillée : un orage a du passer par là A Thones, jattaque la montée du col de la Croix de Fry (où passera le Tour de France cet été) en compagnie dun coureur qui était dans mon groupe à Arnay-le-Duc. Mais il na plus trop de jambes... Ce col est roulant sur la première partie jusquau village de Manigod puis il devient difficile sur le 2e tiers avec des forts pourcentages. Je rattrape un petit groupe dans le bas du col. Mais les jambes tirent pour certains et nous nous retrouvons à 3. Et là, nous prenons un orage de montagne ! Des gouttes énormes sabattent sur nous, puis ce sont les grêlons. Les éclairs ne tombent pas très loin de nous et déchirent le ciel noir. Les jambes font mal et les pourcentages deviennent difficiles. A 3, nous continuons. Heureusement quil y avait mes 2 compagnons car ça devenait dur psychologiquement. Finalement, nous finissons ce col avec les chaussures gorgées deau et sous une pluie très forte. La dernière partie de la montée sest faite à faible allure (10-12 km/h) car cétait dur. Jattaque la descente sans marrêter au ravitaillement. Je reste prudent sur cette route quasi inondée et mes jambes deviennent particulièrement sures à cause des efforts et du froid. Puis jattaque de nouveau 5 km de montée pour repasser le col des Aravis. La pluie se calme progressivement. Je reste avec un de mes 2 précédents compagnons (lautre sétant arrêté au précédent ravitaillement). Jai retrouvé du baume au cur avec la pluie qui a baissé dintensité et surtout du fait de savoir que jen avais bientôt fini avec les montées. Nous passons ensemble le col des Aravis et nous basculons prudemment, mais quand même rapidement, dans la descente vers Flumet. La route est mouillée et pas parfaite par endroit. Après Flumet, il reste environ 12 km à parcourir en faux-plat montant. Je prends le relai et je donne tout ce quil me reste. A 5 km de larrivée, je maperçois que jai laché mon compagnon de route. Jen double plusieurs et je finis à vive allure. Je suis content de ma performance. Je me classe à une bonne 79e position sur cette épreuve relevée. Mon temps global (incluant les parties neutralisées) est de 6h06, soit plus dune heure de moins que mon objectif initial. Lentrainement a bien payé. Cette cyclo est très intéressante mais je regrette la qualité des routes. Lannée dernière, déjà, javais jugé certaines descentes dangereuses. Cette année, les organisateurs ont bien fait de neutraliser la descente des Saisies vers Flumet. La douche chaude et le repas daprès-course ont fait du bien. G. Lemond, parrain de lépreuve, ne sest pas très bien préparé et a du abandonner." |
NOM Prénom
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Scratch
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Temps
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Classement par catégorie
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LAMAZOU Arnaud | 79ème | 5h51'08 | 21ème sur 106 cat HB |